Le gibier est abondant avant l'ouverture
La Fédération nationale des chasseurs a dévoilé hier à la presse ses résultats d'enquête sur la situation du gibier avant l'ouverture de la chasse. Celle-ci aura lieu dès le 10 septembre dans la moitié sud du pays et le 25 plus au nord. « Pour le petit gibier, la situation est assez contrastée : bonne à très bonne pour le poil, moins bonne pour la plume, a commenté Charles-Henri de Ponchalon, président de la FNC. Le poil est moins sensible que la plume aux conditions météo, assez défavorables de mai à août derniers ». Le lièvre est à nouveau le grand gagnant de la saison. Il se porte à merveille, dans toutes les régions. Le pigeon, dont les effectifs nicheurs ne cessent de se développer, dégage la même impression. « Nous assistons à un retour du lapin, qui semble surmonter les épizooties de myxomatose et de VHD », a-t-il également souligné.
Chez les oiseaux nichant au sol, la situation est moins bonne. Une frontière se dessine, allant du nord-est au sud-ouest. Dans la partie nord, les perdrix grises ont rencontré des conditions défavorables. Mai et début juin, froids et humides, ont eu des effets négatifs sur la couvaison. La vague de chaleur de début juillet a précipité les moissons, au détriment des couvées tardives. Le faisan, à la reproduction plus précoce, a mieux réussi sa reproduction. La perdrix rouge, davantage méridionale, s'en sort bien également. Dans le sud-ouest et le midi, on parle même d'une très bonne année.
« Le grand gibier semble arrivé à un niveau optimum, qui se traduit par un tassement des prélèvements, a estimé Charles-Henri de Ponchalon. Cette évolution était nécessaire, car l'indemnisation des dégâts du gibier et la prévention des dégâts atteignent un montant cumulé supérieur à 45 millions d'euros chaque année. Il faut être conscient du problème psychologique que les destructions de cultures posent aux agriculteurs ».
Le chevreuil, qui s'est développé en France avec l'apparition du plan de chasse au cours des années 70, a franchi les 500 000 têtes et semble se stabiliser. Le cerf reste en phase ascensionnelle. Quant au sanglier, les chasseurs veillent à limiter son développement. Une légère baisse de 2 % indique des populations mieux maîtrisées. Le prélèvement est de l'ordre de 450 000 animaux.