Le Foll veut « qu’environnement signifie marges plus élevées »
« Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt vise à soutenir une démarche économique et écologique : l’agro-écologie », a déclaré Stéphane Le Foll, hier à l’issue du Conseil des ministres durant lequel il a présenté son projet de loi qui sera examiné à l’Assemblée nationale au début du mois de janvier. « Je voudrais qu’on puisse considérer que l’environnement n’est pas seulement un coût c’est une opportunité à améliorer des résultats économiques : je veux désormais qu’environnement signifie marges nettes et brutes plus élevées, avec moins de phytosanitaires et de produits vétérinaires », a-t-il ajouté. Pour ce faire le ministre, peu disert sur les mesures concrètes de son projet, a mis en avant les groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) comme instrument clé de cette politique. Pour réduire la consommation d’antibiotiques, face aux récentes manifestations des vétérinaires, le ministre a toutefois renoncé au projet de découpler les actes de prescription et de service vétérinaire. « Un groupe de travail sera mis en place avec Marisol Touraine pour fixer des objectifs », a-t-il juste précisé. Les discussions porteront surtout sur les antibiotiques également utilisés par les humains. Le ministre a par ailleurs lancé l’idée d’un grand débat sur le sujet à l’échelle européenne : « dans beaucoup de pays on consomme beaucoup d’antibiotiques car ils sont très peu chers », a-t-il déploré.