Le Finistère réclame un plan stratégique pour son agriculture
La chambre d’agriculture du Finistère demande aux pouvoirs publics, acteurs économiques et associatifs de la soutenir pour bâtir un plan stratégique qui redonnera de la compétitivité à toute une région, très dépendante des activités agricoles et agroalimentaires. « La situation du groupe Doux est une alerte à un phénomène qui pourrait s’étendre à d’autres filières et engager le déclin de toute notre région », a souligné la chambre devant la presse, mardi 3 juillet. Son président Jacques Jaouen -il préside également la chambre régionale d’agriculture de Bretagne- évoque avant tout les filières hors-sol dans lesquelles, « à force de contraintes, de bureaucratie et de mises à l’index », il est très difficile de construire des bâtiments neufs -les bâtiments avicoles ont plus de 30 ans en Bretagne-, et d’installer des jeunes (seulement 15 % des producteurs ont moins de 35 ans). La perte de compétitivité du secteur qui a vu son potentiel de production fondre de 20% en quinze ans, se traduit aussi dans les usines. « En redensifiant la production, en adaptant la réglementation ZES pour agrandir les élevages, nos outils d’abattage fonctionneraient mieux, ce qui permettrait de réduire l’écart de compétitivité avec notre voisin allemand », souligne Didier Goubil, président de la commission d’aviculture de Bretagne à la chambre régionale.