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Le discount, cheval de bataille d’Intermarché

Le groupe indépendant entend développer les prix bas pour soutenir ses ventes.

Nicolas Sarkozy, qui désire développer le pouvoir d’achat des Français, devrait être comblé. Depuis que les discussions s’éternisent sur la remise en cause de la loi Galland, les distributeurs indépendants (Leclerc et Système U) ont fait état de leur volonté de baisser leurs prix si la loi les y autorise.

Hier, c’est Intermarché qui s’est clairement positionné sur le sujet. Depuis le mois de janvier, l’enseigne a baissé ses tarifs de 2,5% sur ses MDD et 4,5% sur Top budget. Preuve de l’engouement des Français à acheter moins cher, la marque premier prix des mousquetaires est passée de 2,2 à 3,2% de parts de marché en un an. « Avant, le référent, c’était la marque nationale. Mais aujourd’hui, on se déplace de plus en plus vers la MDD», explique Eric Emschwiller, adhérent Intermarché qui dénonce également les effets pervers de la Loi Galland comme la multiplication des promotions. « Nous allons dorénavant clarifier nos promotions sur nos produits, car 68% des Français ont l’impression que les prix varient très souvent».

S’appuyant sur une étude réalisée par TNS, qui pointe le fait que 55% des Français ne savent plus combien coûte un produit à cause du grand nombre de ristournes, Intermarché va étiqueter, à partir du 22 novembre, 1000 produits de sa gamme (marques de distributeurs et premier prix) avec les prix. Imprimé directement sur l’emballage ou ajouté à l’aide d’un sticker, le prix sera par conséquent stable durant un certain temps, évalué à « au moins 6 mois » par M. Boutron, président de la direction commerciale alimentaire.

Mieux visualiser la différence de prix

Cette mise en avant des produits de l’enseigne Intermarché permettra de visualiser plus facilement les différences de prix, en favorisant les produits du distributeur face aux grandes marques qui ne bénéficient pas de ce principe. « La réussite du hard-discount est basée sur la simplicité. Nous sommes convaincus qu’il y a quelque chose à jouer», ajoute M. Boutron. Il y a fort à parier qu’en cas de modification de la loi Galland, ce sont bien plus que les étiquettes qui seront amenées à changer.

Rédaction Réussir

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