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Le décret camembert de Normandie publié

Lait cru, « normandisation » du cheptel et élevage à l’herbe sont au menu.

Le décret officialisant le nouveau cahier des charges du Camembert de Normandie a été signé par le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier. Ce décret était très attendu dans la région par les entreprises qui avaient milité fortement pour que le Camembert reste fabriqué au lait cru. Mais le maintien de l’appellation dans le lait cru n’est qu’une des décisions contenue dans le décret. L’arrivée progressive de la race normande, le durée de l’élevage à l’herbe, l’alimentation des animaux et la réintroduction de certaines pratiques sont contenues dans le nouveau cahier des charges.

« Ce n’est pas une surprise, mais c’est une excellente nouvelle très forte en symbole pour la Normandie toute entière, se réjouit Laurent Fléchard, directeur de l’entreprise Gillot, une des quatre entreprises « résistantes ». Le ministre a tenu la promesse qu’il avait faite à Cambremer. Nous sommes maintenant serein.» La nouvelle de la parution du décret intervient au moment où l’entreprise Lepetit vient de fermer ses portes (lire p. 1). Le personnel de l’entreprise devra ainsi aller travailler chez Nestlé à Lisieux.

La laiterie Gillot, comme Graindorge et Réo ont largement bénéficié du retrait de Lanquetot et Lepetit du lait cru. Aujourd’hui, elles ne peuvent approvisionner une demande qui se fait chaque jour plus importante. L’accroissement de la capacité à produire est à l’ordre du jour dans les trois entreprises.

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