Le conflit entre Terra Lacta et ses éleveurs caprins perdure
Face au conflit opposant Terra Lacta à ses éleveurs caprins sur le prix du lait de chèvre, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, a nommé hier un médiateur en la personne de Georges-Pierre Malpel du Conseil général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces ruraux. En début de semaine prochaine, le ministre va également réunir l’ensemble des acteurs de la filière caprine « pour que des mesures concrètes soient dégagées » et des « perspectives durables soient offertes à cette filière pleine d’avenir ». Plus de 150 éleveurs caprins et bovins ont bloqué, durant 24 heures, le site de Terra Lacta (ex-Glac) à Mareuil-sur-Lay (Vendée) pour dénoncer le choix du groupe de baisser de 30 euros pour 1 000 litres le prix du lait de chèvre à partir du 1er février 2012. Outre la crainte des producteurs de voir les autres acteurs (Eurial et Lactalis) suivrent le mouvement, la filière caprine fait face depuis 2009 à une chute des prix en raison de surstocks et d’une augmentation de la production alors que la consommation ralentit. Pour les producteurs, la maîtrise des volumes importés et de la collecte restent une voie de sortie de crise. Les choix stratégiques de Terra Lacta (130 M de litres de lait de chèvre collectés) sont considérés comme « déplorables » par la Fnpl qui « soutient les éleveurs dans leur combat ».