Le commerce extérieur dopé par l’export des IAA
Les derniers chiffres du commerce extérieur agroalimentaire confirment la bonne tenue de nos exportations. Celles-ci résistent à la vigueur de l’euro, revenu tout récemment autour de 1,50 dollar. Explication : la croissance de l’export a lieu principalement sur l’Union européenne. Les statistiques, livrées vendredi 8 août par Agreste, montrent une hausse de 9 % des expéditions vers l’Union au premier semestre 2008. Ce sont les céréales, les oléagineux, les produits laitiers et les vins qui contribuent le plus à l’amélioration du solde global. L’excédent agroalimentaire, en cumul depuis le début de l’année, dépasse 4,6 milliards (+0,3 Md).
La tendance se confirme en juin, marqué par l’amélioration du solde avec l’UE et la stabilisation avec les pays tiers. Sur cette période, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 0,8 milliard. Il gagne 0,1 milliard par rapport à juin 2007. Le solde avec l’Union européenne atteint 645 millions, soit 126 M de plus qu’en juin 2007. Cette amélioration est due à la progression des expéditions d’oléagineux, de céréales (blé tendre, maïs) et dans une moindre mesure de celles des produits transformés (huiles, produits laitiers).
Les céréales en forme
Les quantités exportées de blé tendre et de maïs augmentent en juin (respectivement +17 % et +9 %). Des tensions sur les marchés augmentent leur valeur. A l’opposé, les expéditions de bovins vivants (-20 000 têtes) restent pénalisées par la fièvre catarrhale. Globalement, le solde s’améliore surtout avec les Pays-Bas et l’Irlande d’une part, avec lesquels le déficit se réduit, et d’autre part avec l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et le Royaume-Uni, avec lesquels l’excédent s’améliore.
Avec les pays tiers, l’excédent s’élève à 129 M. Il reste stable par rapport à juin 2007. L’augmentation des exportations de produits bruts (blé tendre, orge) compense celle des importations de produits transformés (huiles et tourteaux, produits des céréales). Globalement, le solde s’améliore surtout avec l’Algérie, le Yémen et le Sénégal, pour lesquels l’excédent s’accroît, et avec l’Ukraine, pour laquelle la France devient excédentaire.