Le cognac en quête de reconnaissance en Chine
Bernard Guionnet et Alain Philippe, respectivement président et directeur du BNIC (Bureau interprofessionnel du cognac) rentrent d’un voyage en Chine ; un pays dans lequel de nombreux partenariats ont été noués depuis 1995. Objectif de ce déplacement, auquel s’était joint un représentant du ministère de l’Agriculture : rencontrer sur place des responsables de l’Aqsiq, agence locale de l’import et de la qualité.
Les Charentais leur ont remis en mains propres une demande officielle de reconnaissance par leur pays de l’appellation Cognac, dans le cadre de la notion resserrée d’lG (indication géographique). Cette reconnaissance devrait devenir effective le 1 er mai, du moins si l’examen du dossier d’avère positif, et rendrait ainsi leur alcool premier produit européen à bénéficier d’une IG chinoise. Les avantages sont nombreux, entre protection contre les copies et aide à la commercialisation. Cela permettrait enfin d’ouvrir une brêche pour d’autres denrées de l’Union européenne.
La date n’est pas un hasard. Le Bureau fêtera le 1 er mai les cent ans de son appellation et veut donner ainsi à l’évènement un retentissement mondial. Pour ses dirigeants, « l’alcool de Charente est le premier produit agroalimentaire en terme de valeur importé dans le pays, et ses ventes y augmentent en permanence, malgré la crise. » Rendez-vous dans trois mois, sauf imprévu.