Le chou-fleur breton pénalisé par la douceur de l’hiver
Les températures exceptionnellement douces de l’hiver 2011-2012 commencent à faire sentir leurs effets sur la végétation du chou-fleur, roi des légumes bretons, cultivé dans 1300 des 2000 fermes légumières de la bande côtière du nord-Bretagne. En Bretagne selon un compte arrêté au 9 janvier, « 58 millions de têtes ont été mises en marché depuis le début de la campagne contre 42 millions habituellement », explique Yvon Auffret, directeur de l’AOP CERAFEL. La production abonde mais les consommateurs n’ont pas envie d’en manger, tant que le froid n’est pas là. Conséquence : la tête de chou-fleur se négocie actuellement à 40 centimes d’euro contre 70 centimes l’an passé -le coût de revient d’une tête de chou-fleur se situant à 60 centimes d’euro. Ces dernières semaines, « Prince de Bretagne », département marketing et commercial du CERAFEL a renforcé les promotions ciblées pour fluidifier l’écoulement du chou-fleur. Les industriels de la surgélation ont accru leur approvisionnement auprès des producteurs bretons. « De fait, nous avons eu très peu d’invendus », ajoute Yvon Auffret. Mais les prix restent bas car les autres bassins de production en Europe souffrent de la même manière. En attendant l’arrivée des rigueurs de l’hiver, les légumiers font le dos rond, un brin fatalistes.