Le cheptel bio a décuplé en 10 ans
Le nombre d’animaux biologiques a plus que décuplé en dix ans, selon les derniers chiffres communiqués par l’Agence Bio. De 1995 à 2005, les vaches allaitantes et laitières sont passées d’environ 14 700 à 134 400 têtes, les brebis de 10 400 à 139 500 et les truies reproductrices de 195 à plus de 4 000. Environ 9 600 tonnes de viandes bio ont été commercialisées l’an dernier en gros bovins, ovins et porcins. Le marché est évalué à 112 millions d’euros. Toutes espèces confondues, la distribution se répartit en volume à 60 % en grandes surfaces, 15 % chez les artisans bouchers, 10 % dans les magasins spécialisés, 8 % en RHD. Les promoteurs du bio soulignent la vigueur de la demande. En seulement deux ans, le pourcentage de consommateurs de produits biologiques a bondi de dix points, passant de 37 % en 2003 à 47 % en 2005.
Côté production bovine, le cheptel continue de progresser en 2005, avec 68 274 vaches allaitantes (+9 % en un an) et 66 123 vaches laitières (+6 %). Près des deux tiers des laitières certifiées bio sont issues des trois régions du grand Ouest et de Franche-Comté, où les évolutions sont de +11 % en Pays-de-la-Loire, +6 % en Basse-Normandie, +4 % en Bretagne et en Franche-Comté. Concernant les vaches allaitantes, les principales régions productrices (Pays-de-la-Loire, Auvergne, Midi-Pyrénées et Limousin) connaissent une augmentation substantielle de leur cheptel en 2005, allant de 10 à 22 %.
Le poids de la grande distribution
A 139 514 têtes, le nombre de brebis bio progresse de 9 % en 2005, avec +32 % dans le secteur laitier et +6 % en système viande. Midi-Pyrénées reste la première région d’élevage et compte 30 000 brebis certifiées (+7 %). Dans le secteur porcin, le nombre de truies reproductrices croît de 11 % en 2005, à plus de 4 000 têtes. Il a augmenté significativement dans le Centre (35 %), le Limousin (50 %) et en Midi-Pyrénées (148 %).
En termes de distribution, les GMS sont majoritaires en volume pour les gros bovins viande (60 %), les gros bovins laitiers (70 %), le veau (65 %) et le porc (57 %). La boucherie artisanale arrive en tête pour l’agneau (40 %). Les gros bovins viandes sont distribués à parts quasi-égales en carcasse (31 %), PAD (29 %) et UVC (28 %), les gros bovins laitiers sous forme de 3e transformation (39 %) et carcasse (34 %). Les agneaux partent majoritairement en carcasse (64 %), suivie de la 3e transformation (26,5 %). Les porcs se répartissent entre UVC (33 %), carcasse (25 %), PAD (23 %), 3e transformation.