Le charcutier Serrault s'agrandit
Les établissements Serrault, à Capdenac-Gare (Aveyron), qui avaient repris, l'année dernière les locaux de la société Calmettes, à Capdenac, ne vont finalement pas s'y installer. « Nous allons plutôt nous développer sur notre zone industrielle, confie Richard Destreil, pdg de l'entreprise. Cela nous facilitera la tâche au niveau logistique et réduira les transports. Une étude de marché pour analyser le commerce sur notre secteur géographique, est en cours de réalisation par la mairie. Le site Calmettes pourrait bien être reconverti en halle au frais, par exemple. »
Spécialisée dans la fabrication de saucisse haut de gamme, la société Serrault prévoit ainsi de s'agrandir de 1 500 m 2 en deux fois (d'ici 1010) et de démarrer ses travaux début 2009. Cela lui permettra de « donner un peu d'air » à son secteur de fabrication, aujourd'hui saturé.
Il faut dire que l'entreprise s'est lancée, depuis le début de l'année, dans une nouvelle activité plats cuisinés. « Nous avons lancé quatre viandes en sauce à la marque Serrault, reprend le pdg. Nous proposons de la daube de bœuf Aubrac au vin rouge, un mijoté de bœuf Aubrac au vin blanc et olives, des émincés de porc du Sud-Ouest à la moutarde d'estragon et de la joue de porc en civet. Il s'agit de plats de viande en barquettes operculées de 380 g (pour 2 personnes), vendus sans légume, car nos produits sont généralement référencés par les acheteurs en boucherie des grandes enseignes et nous voulions garder les mêmes interlocuteurs. » Les plats cuisinés Serrault, préparés sans conservateurs, sans liant et sans phosphate, sont pour l'instant proposés par les magasins affiliés à Système U Sud. Une autre enseigne serait intéressée et les négociations sont en cours.
Contact avec des chaînes de restauration
Parallèlement, Serrault fabrique également trois plats cuisinés pour la filière veau d'Aveyron-Bigard-Auchan, vendus par l'enseigne sous la marque Saveurs d'Aveyron. Le charcutier prépare ainsi une saucisse de veau d'Aveyron cuite, servie avec de l'aligot, une blanquette de veau et de la tête de veau, accompagnée d'une concassée de tomates aux olives. « Cette activité reste marginale, mais il est toujours intéressant de travailler avec un distributeur. A nous de nous développer », souligne Richard Destreil.
L'entreprise investira aussi dans un nouveau procédé de conditionnement pour ses saucisses fraîches, dont les barquettes seront désormais operculées sous gaz, ce qui permettra de doubler la DLC (qui passera de 6 à 12 jours). Un « plus » pour les bouchers qui, l'été, commandent souvent en fonction de la météo, et qui auront dès lors, plus de souplesse pour gérer leurs ventes.
Enfin, Serrault est également en contact avec des chaînes de restauration, intéressées par des portions individuelles de plats surgelés.