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Le charcutier Remic investit dans le tranchage

Un troisième site en construction à Aalter (Flandre orientale) sera inauguré en mai prochain. Le charcutier belge mise beaucoup sur les PAI.

Le charcutier Remic poursuit sa réorientation stratégique. « Nous mettons le cap sur les produits alimentaires intermédiaires (PAI)», a déclaré mardi Sébastien Pacault, sur son stand du salon In-Food à Paris. D’après le technico-commercial, cette activité pourrait doubler en 2007. Elle passerait de 10 à 20 % du chiffre d’affaires, lequel représente aujourd’hui 40 millions d’euros.

A cheval entre la France et la Belgique, le groupe est en passe de trouver une solution pour accroître ses capacités de tranchage. « Nos deux unités de production travaillent sept jours sur sept, a-t-il signalé aux Marchés. A Vendin-le-Vieil, près de Lens (Pas-de-Calais), et à Ursel, près de Gand (Flandre orientale), les outils sont totalement saturés.» Un nouveau site outre-Quiévrain mettra fin à l’engorgement. Actuellement en construction à Aalter (Flandre orientale), il doit être inauguré en mai prochain. L’investissement représente quelque six millions d’euros.

La réorientation vers les PAI s’explique par un essoufflement de l’activité historique. « D’année en année, notre clientèle traditionnelle, composée d’artisans bouchers, ne cesse de diminuer,a souligné Sébastien Pacault. Le marché des plats cuisinés progresse quant à lui d’environ 6 %. » Remic préfère donc élargir ses compétences, en effectuant du tranchage, du cubage ou encore du rissolage. Le fabricant s’installe dans l’univers des plats cuisinés, des sandwichs, des salades, des pâtisseries salées. De plus en plus de travail à façon est réalisé. L’an dernier, 600 000 euros ont été injectés dans les deux usines, pour installer des machines IQF (individually quick frozen). Inexistante il y a un an et demi, l’activité de tranchage pèse aujourd’hui 1 600 tonnes. Elle doit atteindre les 2 000 tonnes cette année.

160 nouveaux produits en 2006

Le groupe à capitaux belges (250 salariés) s’appuie sur un service Recherche et Développement, composé de cinq personnes. Cela lui a permis de lancer 160 nouveaux produits l’an dernier. La filiale De Keyser, à Ursel, est orientée vers les viandes cuites, salées et fumées. Son usine s’étend sur 10 000 m2. En terme de débouchés, la grande distribution pèse 35 %, les grossistes 40 %, la restauration hors domicile (RHD) 15 % et l’industrie 10 %. La filiale Norvia, installée à Vendin-le-Vieil sur 3 000 m2, se spécialise dans les charcuteries crues et cuites. Sa clientèle est constituée principalement par les grandes et moyennes surfaces (60 %), suivies par les grossistes (20 %), la RHD (10 %) et l’industrie (10 %). Remic possède une autre filiale, AX2, installée sur 6 000 m2 à Aalter, qui sert à la fois d’unité de tranchage et de plate-forme logistique. Au final, le chiffre d’affaires du groupe est réalisé pour moitié en Belgique, à 40 % en France, à 5 % aux Pays-Bas et à 5 % en Allemagne.

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