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Le bien est-il l’ennemi du bon ?

L’interprofession bovine mène en ce moment une vaste offensive médiatique afin de réhabiliter la contribution de l’élevage à l’environnement. C’était devenu nécessaire. Le temps de parole accordé aux militants anti-viande et à leurs alliés d’un côté, aux professionnels de l’élevage et de la viande (ou tout simplement aux points de vue raisonnables) de l’autre, était devenu insupportablement déséquilibré. Le moralement acceptable serait-il pour autant un nouvel axe de communication pour la filière viande ? C’est la question que l’on se posait cette semaine en interviewant René Drevon, le patron, avec Gilles, de l’entreprise de veau Frères Drevon (32 millions d’euros de chiffre d’affaires). L’entreprise de Rhône-Alpes organisait la semaine dernière une grande manifestation à destination de ses clients, et notamment du principal d’entre eux, le groupe Provencia (Carrefour). Le thème : le respect du bien-être animal et celui de l’environnement. « Une priorité pour l’entreprise », nous a assuré René Drevon, soucieux de transmettre à son fils Johan et à son neveu Anthony une affaire inscrite dans la durée. Transport, alimentation, surface d’élevage, cubage d’air : ce chef d’entreprise entré dans le métier à 16 ans a eu à cœur de montrer ses bonnes pratiques professionnelles. Et a même invité la controversée association PMAF à venir constater la réalité de son action, plutôt que d’écouter les fantasmes des ultras de la condition animale. Ce genre d’actions deviendra peut-être demain assez courant et nécessaire, tant le fossé se creuse entre la population et le monde de l’élevage. Mais il ne doit pas faire oublier que ce qui fait revenir à la viande, ce n’est pas l’impression d’avoir effectué une bonne action. C’est celle d’avoir goûté à un bon produit.

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