Le Baronet cherche un autre titre de noblesse
La filière de l’agneau Baronet poursuit ses tests sur une viande estampillée « Oméga 3 naturels ». Menés depuis un an, ils concernent une production d’environ 5 000 têtes par an, sur les 240 000 du GIE Ovins du Limousin. La démarche est pilotée par Bleu-Blanc-Cœur, dont la vocation est de promouvoir et de contrôler la qualité des produits alimentaires issus de la filière Lin. Des animations sur deux jours, associant plusieurs types de produits, sont réalisées en grandes surfaces. Le Baronet côtoie ainsi d’autres viandes de boucherie, des charcuteries, voire des œufs aux Oméga 3. Une particularité de cette version Santé de l’agneau du Limousin réside dans l’utilisation de matières premières non OGM. Le GIE exige un engagement de la part des fabricants d’aliments du bétail à ne pas inclure de produits transgéniques dans leurs formules. Aucune publicité de cette pratique n’est toutefois faite auprès des consommateurs.
« Si les tests sont concluants, on est prêt à se lancer à fond, déclare le directeur du GIE Michel Fourgeaud. Cela veut dire doubler ou tripler la production d’agneaux Oméga 3. Dans le cas contraire, une autre piste est envisageable. » Le Label Rouge constitue une alternative. Reste à régler le problème de l’âge maximum. Il est fixé par la notice technique à 240 jours. Or, en période de soudure, qui s’étale de novembre à janvier, l’agneau du Limousin oscille plutôt autour de 270 jours. « La notice technique n’est pas vraiment adaptée à notre zone et convient davantage à la production en bergerie, souligne-t-il. Avant de s’orienter vers le Label Rouge, on doit peser les contraintes, ainsi que d’autres aspects comme la qualité gustative, la régularité. »
Prospection de points de vente
En 2006, 1 668 tonnes d’agneaux en carcasse ont été vendues sous Indication géographique protégée (IGP). 500 points de vente sont dénombrés, dont un peu plus de la moitié en boucherie artisanale, le reste en GMS. Les volumes sont en diminution de 3 %. « On a perdu des boucheries, l’an dernier », signale Michel Fourgeaud, qui reconnaît avoir fait peu de prospection par le passé. « Depuis deux trois mois, on démarche de nouveaux points de vente et les résultats se font sentir. » Le GIE continue en parallèle à encourager la production d’agneaux à contre-saison. Deux autres critères sont retenus pour l’attribution des Baronets d’or : le pourcentage d’agneaux répondant au cahier des charges (55 à 60 % chez les vainqueurs) et le nombre d’agneaux par brebis (1,4 à 1,5 pour les meilleurs).