« L’avenir de la filière bovine ne passe pas par le tout export »
«L’avenir de la filière bovine ne passe pas par le tout export. L’export c’est un débouché aléatoire, très compliqué. Ce serait une erreur de tout miser là-dessus », a déclaré Philippe Mangin président de Coop de France, lundi lors de sa conférence de presse de rentrée. Réagissant aux attaques répétées du ministre de l’agriculture contre l’organisation et les industriels de la viande (Sniv-SNCP, ce matin en assemblée générale) qui refusent toujours de participer au GIE Export, il a pointé « le risque réel d’assécher les outils industriels français ». La baisse des approvisionnements au niveau des abattoirs serait aujourd’hui de l’ordre de 10% « au moment où leur situation financière n’est pas bonne », a-t-il souligné. Une telle situation pourrait à terme conduire la France à exporter du vif pour importer de la viande (allemande par exemple). Pour éviter cet écueil, EMC2, la coopérative que préside Philippe Mangin, a décidé de mutualiser les prix du bétail destiné aux abattoirs français et de celui destiné à l’export (valorisé 15 centimes de mieux au kilo). A propos du GIE Export, Coop de France a appelé le ministre « à être plus mesuré », jugeant ses attaques « déplacées ». Philippe Mangin s’est dit toutefois ouvert « pour adhérer à une démarche de promotion sur le plan international, comme France export céréales ».