L'Auvergne s'affiche à Natexpo
La région Auvergne était bien représentée au 18e salon Natexpo qui a fermé ses portes soir porte de Versailles. Dix exposants étaient réunis sur un stand commun parmi lesquels Convivial, spécialiste du Parfait de Charolais et du bifteck haché biologique, et la coopérative Sicaba implantée à Bourbon l'Archambault (dans l'Allier). Deux spécialistes de la viande pour qui le Bio prend de plus en plus de place.
La Sicaba, qui regroupe plus d'une centaine d'éleveurs bio du Massif central et dispose d'un outil industriel de première et 2e transformation, a réalisé 20 à 25 % de son CA en bio en 2004, contre 5 % il y a 10 ans. « L'an passé, on a commercialisé 500 tonnes de viande bio (bœuf, agneau, porc et dans une moindre mesure veau). Cette année, ça devrait être plus », confie Luc Mary, directeur de la coopérative.
Ce volume est vendu à 80 % sous forme de carcasse auprès de Convivial (pour la fabrication de bifteck haché bio), d'un réseau de bouchers charcutiers, de quelques GMS et de supermarchés spécialisés bio ayant un rayon traditionnel viande. Les 20 % restants sont commercialisées auprès de la restauration collective. Ce dernier débouché a connu un fort développement en 2005. La Sicaba fournissait en 2001 de la viande pour 2 500 repas servis dans les cantines, essentiellement des collèges du Puy-de-Dôme, grâce à une aide accordée par le département aux établissements servant des produits Bio. Depuis 2004, le conseil régional d'Auvergne accorde une aide de 80 centimes d'euros par repas bio servi dans les lycées.
50 000 repas Bio en 2005
L'association Auvergne biologique, qui fédère les acteurs de la filière bio régionale dont Sicaba, propose depuis l'an dernier des menus 100 % bio aux cantines. La gamme Sicaba est venue alimenter 22 000, en 2004, puis 50 000 repas Bio en 2005. La coop répond aujourd'hui à des demandes émanant d'autres régions et de chaînes nationales. « Grâce à des investissements réalisés il y a deux ans, nous avons augmenté nos capacités à élaborer de la viande piécée. Nous pouvons fournir des cuisines centrales d'une capacité de 1000 à 1500 repas par jour», précise Luc Mary.