Aller au contenu principal

L’AOC dope la production de Morbier

Depuis l’obtention en 2000 de l’AOC, le Morbier a plus que doublé sa production.

L’AOC est devenue le véritable moteur économique de la filière Morbier. Depuis son obtention en 2000, elle a permis de multiplier la production par 2,2 et le nombre de producteur par 1,5.

En 2004, le fromage à la ligne cendrée pesait plus de 6 500 tonnes, contre 3 000 tonnes auparavant. Tandis qu’en 2000, le nombre de producteurs est passé, durant cette même période, de 25 à 40. « Nous avons aussi gagné des parts de marché en grande surface mais ne disposons pas d’éléments chiffrés pour l’instant », ajoute François Bailly, animateur du syndicat interprofessionnel du fromage Morbier qui poursuit « La production a également été valorisée par une hausse des prix de vente de l’ordre de 9 % ». Un développement réussi notamment grâce à la politique de communication de la filière reposant sur deux axes : la dégustation et la diversification de la consommation via des idées recettes.

Un trait de caractère

Pour développer un peu plus chaque année cette production fromagère, l’interprofession s’appuie sur deux leviers de croissance. Le premier est une campagne de promotion du fromage sur le thème « Le Morbier, un trait de caractère » dans les régions à fort potentiel de consommation. Ainsi la région lyonnaise va bénéficier durant tout le mois de mars d’une série d’animation et de dégustation. La seconde est une évolution constante de la qualité.

Le syndicat du Morbier travaille actuellement à une caractérisation sensorielle du produit et à la mise en place de nouvelles mesures de contrôle des productions. Le cahier des charges de l’AOC définie le Morbier comme un fromage au lait de vache avec en son centre une très fine couche de cendre végétale produit sur les départements du Doubs et du Jura ainsi que quelques communes de l’Ain et de la Saône-et-Loire. Affiné durant 45 jours à une température comprise entre 7 et 15 °C, le Morbier adopte une forme de cylindre plat de 30 à 40 cm de diamètre pour un poids total situé entre 5 et 8 kg.

Autant de caractéristiques qui devraient permettre à l’AOC Morbier de marquer des points sur le marché du fromage qui représente plus de 6,8 milliards d’euros dépensés chaque année par les ménages, soit 7 % de leur budget alimentaire.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio