L’Ania satisfaite des résultats 2007 des IAA
Fraîchement imprimé et distribué, le rapport d’activité 2007 de l’Ania révèle que les industries alimentaires françaises ont généré un chiffre d’affaires de 154 Mds Eur, soit une augmentation sensible de 7 % en un an. Les efforts des entreprises, couplés à un contexte de hausse des matières premières expliquent ces chiffres qui placent le secteur en tête des industries françaises. À l’intérieur même de l’Ania, certaines branches font mieux comme l’industrie des corps gras (CA en progression de 22,3 %) ou les produits laitiers (+12,3%). En matière d’emploi, l’association dénombre 415 000 salariés, soit une très légère hausse (+0,2%) qui met un terme à l’érosion constatée depuis 3 ans, et s’inscrit à contre courant de l’industrie en général.
La vitalité du secteur pourrait cependant être mise à mal par les évolutions réglementaires. Sur ce point, le président de l’Ania Jean René Buisson « attend tout simplement des pouvoirs publics qu’ils nous permettent de travailler dans un contexte juridique sécurisé, simplifié et transparent. L’industrie alimentaire est une véritable pépite de l’économie française, avec un potentiel de développement énorme, à condition de lui laisser la chance de s’exprimer. Aujourd’hui, avec le gouvernement actuel, il semble que ce ne soit pas l’orientation retenue ». La saturation du marché français, à laquelle pourraient s’ajouter ces nouvelles difficultés, a depuis longtemps incité les producteurs et transformateurs à partir à la recherche de nouveaux territoires. « La France est d’ailleurs le premier exportateur mondial de denrées alimentaires » a rappelé M. Buisson, dont les services traitent l’export comme un axe prioritaire.
Les PME pèsent lourd
Les exportations ont d’ailleurs progressé de 6,6 % par rapport à 2006 (pour un montant de 33,4 Mds Eur), mais ont dû faire face à une très forte poussée des importations (+7,6%, à 25,4 Mds Eur). Le renforcement de la présence à l’étranger se heurte cependant à un frein massif : celui de la taille des entreprises. Ultra-majoritaires avec 90 % des effectifs (sur un total légèrement supérieur à 10 000 entreprises), les PME ne peuvent pas toujours se doter d’un service ad hoc. Et la tendance semble être la polarisation de plus en plus forte entre PME et grands groupes, puisque le nombre d’entreprises de plus de 20 salariés chute régulièrement (3 180 en 2005, 3 112 en 2006 et 3047 en 2007).