L’ANDRM s'engage pour la restauration bio
Les Marchés : Le gouvernement a demandé, dans une circulaire publiée le 2 mai dernier, que tous les restaurants municipaux intègrent d’ici 2012, 20 % de produits biologiques dans leur menu. Qu’en pensez-vous ?
Christophe Hébert : Cette annonce a étonné beaucoup de nos membres car le gouvernement nous a fait cette demande sans nous concerter au préalable. La restauration collective était un des chapitres abordés lors du Grenelle de l’environnement, mais les préconisations faites alors pendant les débats parlaient d’une intégration de 10 % de produits biologiques.
Les Marchés : Pensez-vous que l’objectif d’atteindre les 20 % de produits biologiques en restauration collective d’ici 4 ans est réaliste ?
Christophe Hebert : Oui c’est un objectif tout à fait réalisable techniquement pour la majeure partie des structures. D’ailleurs, une grande partie des restaurants municipaux proposent déjà quelques produits ou quelques menus biologiques dans l’année. Reste que l’intégration de produits issus de l’agriculture biologique va nettement augmenter les prix d’achats. Il faut donc à savoir qui va prendre en charge ce surcoût : la municipalité ou le convive.
Les Marchés : On assiste à une vraie prise de conscience écologique dans le domaine de la RHD. Comment la restauration municipale peut-elle s’impliquer davantage dans le développement durable ?
Christophe Hebert : Il existe beaucoup de mesures que peuvent prendre nos membres pour assurer le développement durable. Le choix de produits lessiviels eco-labellisés est un engagement simple par exemple. Cela peut aussi passer par les économies d’eau et d’électricité. Enfin, les directeurs de restaurants municipaux peuvent directement agir en choisissant des produits de saison et frais. Si on a la possibilité de se fournir en local, c’est également un geste pour la planète.