L’alimentaire, priorité des autorités de la concurrence en Europe
L’autorité de la concurrence française n’est pas la seule à regarder de près le secteur alimentaire. Entre 2004 et 2011, les autorités de la concurrence européennes y ont enquêté sur plus de 180 affaires d’entente (dont 12 pour la France). Cette application « énergique du droit de la concurrence dans le secteur alimentaire dans l’ensemble de l’Europe, en particulier aux niveaux de la transformation et de la production, a bénéficié aux agriculteurs, aux fournisseurs et aux consommateurs », estime le réseau européen de la concurrence qui vient de publier un rapport. Ce rapport souligne que les autorités ont intensifié leurs actions dans le secteur alimentaire depuis « l’éclatement de la crise des prix des denrées alimentaires en 2007 ». Et ce secteur devra rester au premier rang des priorités des autorités européennes de la concurrence, estime la Commission européenne dans un communiqué. Celles-ci mènent actuellement des enquêtes sur 60 nouvelles affaires d’entente (dont 4 en France). Elles continueront à encourager les producteurs à « accroître leur efficacité et à renforcer leur position dans la chaîne de valeur, notamment par la création de coopératives » et devraient inciter certains pays à lever « les obstacles inutiles qu’ils dressent au commerce de détail », a souligné Joaquin Almunia, vice-président de la commission chargé de la politique de la concurrence.