L’aliment du bétail s’est maintenu en 2008

Coop de France Nutrition animale et le Snia, syndicat national des industriels de la nutrition animale, viennent d’établir les statistiques de production française d’aliments composés pour l’ensemble de l’année 2008. Ces statistiques seront sans doute encore affinées ; elles ne concernent que les sites produisant plus de 30 000 tonnes par an, ce qui représente 95 % de la production totale. Sur cette base, la production française a atteint, l’an dernier 21,52 Mt, soit une progression de 0,9 % par rapport à 2007. Ce résultat annuel a été acquis grâce aux très bons résultats de la première partie de l’année, notamment pour les aliments bovins. Ceux-ci, avec 5,03 Mt affiche une progression de 8,2 % sur 2007. L’aliment porc a représenté 6,18 Mt, en baisse de -1,8 % et l’aliment volaille 8,43 Mt, en retrait de - 0,7 %. Les choses se sont dégradées par la suite, avec un automne défavorable, le dernier trimestre se soldant par un retrait de - 5 %.
En décembre, on note une amélioration globale de 1,6 %, imputable aux seuls aliments pour volailles (+ 3,7 %) qui a atténué les effets du tassement général du trimestre. Celui-ci a affecté toutes les catégories d’aliments, y compris les aliments pour bovins, la locomotive qui tirait depuis des mois à la hausse cette production et qui accusent sur cette période un recul de 5,9 %.
Quant à la nette reprise de l’aliment volaille en décembre, (qui a concerné toutes les spécialités, y compris l’aliment dinde), elle doit beaucoup à une très bonne demande en volailles festives pour les fêtes de fin d’année. Les premières sensations pour ce début d’année 2009 ne sont pas aussi optimistes.
Quant à l’aliment porc, sa stabilité de décembre n’est pas convaincante après un recul de 6,2 % pendant le dernier trimestre 2008. On ne dispose pas encore de tous les chiffres européens, mais la France devrait conserver la 1 re place du classement européen des industries de la nutrition animale dans le palmarès 2008. Dans une production communautaire 2007 de 150 Mt, trois pays se suivaient de près dans ce classement : la France, 22,4 Mt (y compris les petites unités de production) suivie de l’Allemagne, 21, 3 Mt et de l’Espagne, 20,3 Mt. Les chiffres diminuent ensuite rapidement avec 14, 3 Mt pour le Royaume-Uni et 14,1 Mt pour l’Italie.
Selon le Conseil spécialisé céréales de l’ONIGC (voir notre édition du 19 février), les incorporations de céréales par les fabricants d’aliments du bétail devraient atteindre pour l’ensemble de la campagne 2008-2009 (et non pour l’année civile) 10,95 Mt dont 5,5 Mt de blé, 1,5 Mt d’orge et 3,3 Mt de maïs. Pour les autres céréales fourragères, sorgho, triticale, seigle et avoine, les utilisations par les FAB représenteraient 655 000 t dont 500 000 t de triticale et 100 000 tonnes de sorgho.
11 Mt de céréales pour les FAB
En 2007-2008, l’industrie de la nutrition animale avait utilisé 11,03 Mt de céréales dont 4,76 de blé, 1,26 Mt d’orge, 4,13 Mt de maïs et 580 000 tonnes de sorgho, chiffre tout à fait exceptionnel dû à la flambée des cours du maïs métropolitain. A titre de comparaison, au début des années 1990, les fabricants d’aliments incorporaient en moyenne 6 Mt de céréales.