Lait : une solution valorisante pour le GLP
Le groupe laitier basque Onetik, dont la fromagerie est implantée à Macaye (Pyrénées-Atlantiques), tente de trouver de nouveaux débouchés pour le lait collecté par le GLP (Groupe laitier des Pyrénées), entreprise située à Rieucros (Ariège) qu’il avait reprise en septembre 2003. C’était avant la chute du géant de l’agroalimentaire italien Parmalat, principal client de GLP, qui a laissé la laiterie avec 1,3 million d’euros de collectes impayées.
Parallèlement, Onetik avait lancé, en janvier 2003, le lait Basquilait, un lait tracé, issu de la production locale (Pyrénées-Atlantiques et sud Landes), distribué dans les grandes surfaces situées en dessous d’une ligne Arcachon-Pau. Un lancement soutenu par une grande campagne d’affichage 4 X 3 qui a remporté un franc succès, puisque 1,5 million de briques d’un litre ont été vendues en 2003 et 2,5 millions en 2004. « Forts de cette expérience, nous avons décidé de développer le concept sur les différentes régions couvertes par le GLP (ensemble de la chaîne nord Pyrénées), afin d’essayer de valoriser ces collectes », explique Alain Irigaray, responsable produit lait chez Onetik. Le groupe laitier propose ainsi désormais « Béarn Lait » qui est vendu sur la région de Pau (Pyrénées-Atlantiques), « Occitanie Lait » qui concerne Midi-Pyrénées et notamment l’agglomération toulousaine, « Lait Cathare » pour les consommateurs de Narbonne à Carcassonne (Aude) et « Lait Pyrénées » qui est un mélange de l’ensemble des collectes, produit, en fin de chaîne, quand le litrage des laits tracés est trop important.
Un producteur sur chaque bouteille
Les laits sont conditionnés en bouteilles plastiques d’un litre à bouchon bleu (Basquilait, jusqu’à maintenant conditionné en briques, va également passer en bouteilles), et commercialisés au même prix que les marques Candia ou Lactel (sauf « Lait Pyrénées » qui est moins cher). Sur l’étiquette de chaque lait de région, apparaît le portrait d’un producteur, « représentant de ses collègues », afin de bien identifier la production localement dans l’esprit des consommateurs.
Onetik ne possédant pas d’usine d’embouteillage, ses différents laits tracés sont mis en bouteille par l’usine Lactel de Montauban (Tarn-et-Garonne). Avant la chute de Parmalat, GLP avait en projet la création d’un tel site industriel à Rieucros, mais celui-ci est actuellement en sommeil. L’implantation de « Béarn Lait » dans les hypermarchés palois a démarré (Carrefour, Leclerc, Géant, Super U) et deux commerciaux démarchent actuellement les points de vente de Toulouse et du pays cathare.