Lait : le cri d’alarme des dirigeants d’Unicopa
Eolys (Unicopa) a pris la parole, lundi, au nom des 6000 apporteurs de lait d’Entremont Alliance (1,6 milliard de litres collectés en Bretagne, 30 % de la production) dont 2000 parmi ses adhérents-, pour appeler la filière à prendre des mesures collectives. L’enjeu est essentiel, assurent les dirigeants d’Eolys : ils craignent que la crise des produits industriels ne se propage aux produits de grande consommation (PGC) et à l’ensemble de la filière. Le groupe fromager dépend fortement du débouché beurre et poudre (40 % de sa valorisation). Après avoir essuyé de lourdes pertes en 2008 (55 M€ de résultat courant négatif), le groupe n’a d’autre solution que de réduire le prix payé à la production -205 euros les 1000 litres en mai-. Une situation intenable à terme pour les producteurs. Eolys, structure d’amont d’Unicopa, actionnaire d’Entremont Alliance, réclame donc « la mutualisation des excédents de lait (les produits industriels, Ndlr) par la création d’un outil de gestion collective » avec des entreprises placées dans la même situation. Des contacts ont été pris avec Sodiaal et Lactalis. Eolys demande aussi la mise en place d’une caisse de péréquation entre tous les producteurs de lait et souhaite que l'aide de l'Etat soit orientée prioritairement vers les producteurs exposés à la problématique beurre-poudre.