Lait : l’année 2006 a été meilleure que prévue
Hasard ou non, l'arrivée il y a un peu plus d'un an d'Olivier Picot au poste de président d'Atla coïncide avec une tenue du marché français des produits laitiers qualifiée de « meilleure que prévue », et ce malgré une consommation atone. Le président de l'association de la transformation laitière française, qui regroupe coopératives (FNCL) et industriels (FNIL) a attribué hier cette situation positive à une meilleure valorisation des produits industriels, ainsi qu'à l'arrêt de la baisse des volumes de PGC. La sous réalisation française et européenne, combinée à une baisse de l'offre mondiale, a fortement appuyé les prix de la poudre de lait, un mouvement « qui semble durable en 2007 ». Largement devant les produits industriels en termes de volume (16,5 contre 83,5%), les PGC ont montré en 2006 un visage contrasté. Le lait de consommation s'est effrité en volume (-1,2%) mais a gagné en valeur (+0,5%), grâce aux nombreuses niches en progression (lait de croissance infantile, aromatisés, vitaminés et bio).
Le beurre en difficulté
Le beurre a toujours des difficultés, ainsi que la crème fraîche, mais le poids lourd du secteur qu'est l'ultra frais affiche des signes encourageants. Après deux années de repli, les volumes se sont stabilisés, tandis que les innovations, nutritionnelles ou cosmétiques, « ont constitué des relais de croissance, et ce même pour un marché qualifié de mature », observe M. Picot. Dans le domaine du fromage, les ventes en GMS reculent légèrement (-0,7% volume), tandis que la France se tient à l'écart de la demande européenne. « Vis à vis du développement du snacking, la demande se porte sur des fromages que nous ne proposons pas » juge le président d'Atla.
Dans ce domaine, la construction de grosses unités de fabrication de mozzarella intervient à un moment clé, tout comme les réorganisations opérées en 2006 (Laïta par exemple). Après plusieurs années difficiles, le marché des produits laitiers (24,2 Mds Eur) s'offre un moment de répit, tout en s'adaptant à la baisse des restitutions qui ne représentaient plus que 4,8% de la valeur des exportations françaises.