Lait : la Blanche Hermine rejoint Lactalis
Les producteurs laitiers de la coopérative de la Blanche Hermine (Ille-et-Vilaine) ont décidé mardi de dissoudre leur structure de collecte pour rallier le groupe Lactalis, qui reprend les 16 salariés et l’ensemble des équipements de collecte. Cette décision met un terme à l’histoire de Nazart, cette société de transformation située à l’est de l’Ille-et-Vilaine et à laquelle les 330 exploitations de la Blanche Hermine apportaient 83 millions de litres de lait avant sa liquidation judiciaire, fin 2005. Les observateurs du monde laitier avaient présenté Nazart comme la première victime de la grave crise laitière qui sévissait à l’époque. Le prix des produits industriels était alors totalement déprimé. A cette annonce, tout le monde va se porter au secours de ce bassin de forte densité. Fin 2005, les éleveurs sont incités à constituer une coopérative de ramassage -la Blanche Hermine-, qui obtient du tribunal de commerce de Fougères la possibilité de reprendre les 16 salariés affectés aux mêmes tâches chez Nazart, et tout le matériel utile au ramassage, tanks à lait et camions. Cinq laiteries, puis sept, huit et finalement trois acceptent de reprendre le lait de la Blanche Hermine au prix le plus bas, même avec une compensation de l’interprofession Bretagne et Basse-Normandie. Mais le marché s’est retourné depuis avril et la Blanche Hermine vend le lait de ses adhérents au prix de marché. Depuis, la coopérative a reçu « deux offres intéressantes » qui ont été soumises au vote des adhérents, mardi soir. L’une proposait un contrat d’approvisionnement sur dix ans, l’autre la reprise en direct du lait, des producteurs, des salariés et des actifs. Les producteurs ont choisi massivement la seconde solution, celle de Lactalis.