Lait chaud, lait froid
L’organisation des producteurs de lait, émanation de la Coordination rurale, manie le chaud et le froid avec l’interprofession laitière, dont elle n’est pas membre. Le 6 juin, le syndicat minoritaire de producteurs défendait contre toute attente le CNIEL, dont les recommandations trimestrielles étaient clouées au pilori par la DGCCRF. « Il est regrettable que cette injonction intervienne dans une période où le prix du lait observe une légère hausse, alors que, de 2001 à 2006, ces fameuses recommandations entraînaient une chute considérable du prix pour les éleveurs : 5 longues années où l’illégalité était donc de mise ! », écrivait l’OPL qui dénonçait un « mauvais coup pour les producteurs ». 10 jours plus tard, changement de ton : l’OPL s’en prend avec virulence au même CNIEL, accusé « d’utiliser les laiteries » pour diffuser sa communication aux producteurs. « L’heure n’est plus à la communication, elle est à l’action ! », s’emporte le syndicat, sans doute échauffé par les manifestations pour le prix du lait en Allemagne.