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A l’aide

Qui a dit que l’État se désengageait des affaires agricoles ? Chaque filière ou presque a eu droit, ces dernières semaines à son « plan d’aide » de la part du ministère de l’Agriculture. Tout s’est accéléré depuis la fin février avec la montée de la crise avicole. Les pouvoirs publics annoncent alors la mise à disposition de 11 millions d’euros d’aides à la profession puis, début mars, la création d’une enveloppe complémentaire de 52 millions d’euros. Fin mars, c’est au tour de la viticulture de se voir proposer des aides financières, sous la forme d’un « plan d’accompagnement de la filière à l’exportation» de 12 millions d’euros et d’une enveloppe de 38 millions d’euros pour apporter des aides d’urgence aux viticulteurs en difficulté. Depuis une semaine, le rythme s’est encore accéléré : 80 millions d’euros mercredi pour la filière pêche « pour moderniser et restructurer la flotte » ; 10 millions d’euros le même jour « pour permettre un financement des investissements engagés au premier semestre 2006» par la filière laitière. Et quand Dominique Bussereau ne délivre pas lui-même des crédits aux filières, il en obtient de Bruxelles, comme ces 32 millions d’euros annoncés jeudi en faveur des planteurs de bananes antillais ou ces crédits cofinancés que le ministre va probablement obtenir de la Commission européenne afin de renforcer les aides aux aviculteurs français. Toutes ces annonces pèsent en général du bon côté de la balance au moment où l’on établit le bilan d’un ministre de l’Agriculture. Faut-il pourtant se réjouir de cette accélération du rythme des plans d’aide agricole ? Non, car s’ils sont de plus en plus nécessaires, c’est que quelque chose ne tourne pas rond dans l’économie agricole française.

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