L’agriculture raisonnée mise en cause
D’après une analyse publiée dans la revue « Sciences sociales » de l’Inra, la qualification au titre de l’agriculture raisonnée n’est pas conforme au droit à l’information des consommateurs car elle n’apporte pas d’évolution significative par rapport à la réglementation. La qualification, reconnue officiellement par la Commission nationale des labels et certifications, permet de segmenter le marché et de justifier un prix plus élevé.
Or, au regard du droit de la concurrence, le seul respect de la réglementation ne peut justifier une telle segmentation. Christiane Lambert, président de Farre, dénonce des « approximations» et estime que l’agriculture raisonnée représente bien une avancée. Selon elle, « il y a une vraie différence entre notre référentiel et la réglementation. La DGCCRF a toujours été associée à nos travaux. Il y a eu une vraie bagarre mais finalement l’administration a reconnu qu’il y avait une différence». La situation a été identique avec Bruxelles « qui a mis six mois avant de donner un avis favorable».