L'agneau du Limousin cherche à se relancer par la qualité

Le GIE ovins du Limousin vient de réaliser une étude sur la faisabilité d'une démarche AOC pour l'IGP agneau du Limousin : « C'est une démarche exploratoire. Nous n'avons envoyé aucune demande à l'Inao. Nous avons simplement adopté le raisonnement de l'AOC qui est de relier la qualité, le goût et le territoire dans l'objectif d'améliorer le cahier des charges de notre marque agneau Baronet. Nous voulons surtout travailler sur les éléments gustatifs qui ne sont pas pris en compte par l'IGP », précise Pierre-Antoine Raimbourg, directeur du GIE. Réalisée par huit étudiants de l'école Bordeaux Sciences agro, cette étude vise à identifier les spécificités de l'agneau limousin. Les premières conclusions ont mis en avant la gestion originale du pâturage et la saveur douce et régulière de la viande. « Ce sont des caractéristiques homogènes sur l'ensemble des élevages. Si les éleveurs décident un jour de se lancer dans l'AOC, il faudra que le cahier des charges corresponde à tous les élevages. Dans l'immédiat, cette étude nous permettra de communiquer davantage sur la qualité. Nous attendons un second compte rendu à la fin du mois de juin », annonce le directeur.
L'IGP regroupe 1200 éleveurs qui commercialisent majoritairement sous la marque de qualité agneau du Baronet. La production est en stagnation, avec 1 500 t de carcasses certifiées vendues dans 400 points de vente (autant de boucheries traditionnelles que de GMS). Les marchés sont essentiellement situés au nord de la Loire. L'IGP compte deux opérateurs : Limovin et Somafer-Celmar.