L’Afivol veut valoriser ses poules de réforme
Comment valoriser ses poules de réforme lorsqu'il n'existe aucune structure spécialisée dans cet abattage particulier ? C'est la problématique à laquelle l'Afivol, l'interprofession avicole rhônalpine, a souhaité répondre en lançant une étude sur les solutions à apporter à la filière. « Le grand Sud Est (Rhône-Alpes, Bourgogne, Languedoc, Auvergne et PACA) compte plus de 6 millions de poules pondeuses, dont 4,5 en région Rhône-Alpes. Jusqu'à maintenant la solution adoptée pour abattre ses animaux arrivés en fin de vie, était de les envoyer dans des abattoirs spécialisés de l'Ouest de la France ou dans d'autres pays européens », commente Franz Guerder, en charge de l'étude au sein de l'Institut Technique de l'Aviculture.
Ainsi après presque un an de recherche, plusieurs solutions ont été mises en avant. Parmi elles, la diversification de certains abattoirs locaux. « Depuis maintenant un an, l'abattoir « Fermiers de l'Ardèche » (groupe LDC) abat 10 à 12 000 poules par semaine. Mais il s'agit là d'une solution difficile à mettre à place à grande échelle car il s'agit d'un abattage particulier, qui entraîne notamment beaucoup de salissement de la chaîne d'abattage », reprend Franz Guerder.
Création de nouveaux produits
La deuxième solution proposée est une valorisation de la viande de poule dans la création de nouveaux produits. L'itavi et Adiv (centre technique français de la filière viande) ont mené un programme de caractérisation de la viande (rendement, perte en eaux, résistance au cisaillement…) pour les poules élevées en plein air afin de mettre au point de nouvelles recettes. 15 ont été retenues par les membres de l'Afivol et 4 ont déjà été présentées : la rillette, la terrine, la caillette et la poule en gelée. Les fiches produits sont actuellement en cours de finalisation et seront proposées d'ici la fin de l'année, à la totalité des membres industriels et abatteurs de l'Afivol.
L'Itavi et l'Adiv devraient poursuivre leur travail de caractérisation de la viande de poule dans les mois qui viennent en ciblant les autres modes d'élevage. En fonction de la qualité de la chair, d'autres recettes seront proposées aux industriels.