L'abattoir de Montmorillon mise sur la viande de qualité

> Le nouveau frigo peut recevoir 140 carcasses.
L'abattoir de Montmorillon (86) a inauguré le 11 décembre ses nouvelles installations en présence de 200 personnes. Repris après des difficultés financières par la coopérative des Éleveurs de la marche (Celmar) en 2012, l'ou-til a atteint l'équilibre financier dès 2014 avec un volume d'abattage de 8 500 t, souligne Philippe Deschamps, directeur général de Celmar. Afin de gagner en valorisation, le conseil d'administration de la coopérative a décidé d'investir dans un frigo de conservation de 140 carcasses de bovins et de bureaux affectés à sa filiale Union France Limousin, pour un investissement total de 600 000 euros. « Au départ, nous avions misé sur l'export de jeunes bovins. Nous avons décidé d'investir dans la maturation de viandes de plus haute qualité à destination d'une clientèle régionale », explique-t-il. Ce nouveau frigo recevra principalement du bœuf limousin (à 85 %), un peu de charolais, de la blonde d'Aquitaine et de la parthe-naise. La viande, en partie valorisée en label Rouge, sera principalement destinée à la boucherie traditionnelle avec une prédominance sur le Sud-Ouest et vers les enseignes indépendantes E.Le-clerc et Intermarché. L'abattoir de Montmorillon n'a pas d'atelier de découpe, mais travaille avec des acteurs locaux comme Vivonne Viande (86) ou Jean Levesques SA à Ruffec (16). « On travaille aussi un peu avec Rungis », confie Philippe Deschamps. L'abattoir compte monter à 10 000 t et passer de 4 à 5 j d'abattage par semaine dès le début de l'année 2016. Celmar espère bénéficier des retombées de l'école de la gastronomie française que le chef Joël Robuchon compte ouvrir à Montmorillon. « Des synergies sans doute à envisager… », écrit le groupe dans un communiqué. N. M.