La volatilité des matières premières au menu du G20
Le 12 novembre prochain, la France prendra la présidence du G20 pour un an, et le 1er janvier 2011, celle du G8, a rappelé Nicolas Sarkozy, le 25 août lors de la 18e conférence des Ambassadeurs. A cette occasion, la France compte proposer trois chantiers de réflexion prioritaires : la réforme du système monétaire international, la réforme de la gouvernance mondiale et la question de la volatilité des matières premières, « dont témoigne en ce moment même la hausse brutale des cours du blé », a souligné le président de la République. Rappelant les épisodes d’émeutes de la faim en 2008, il a affirmé vouloir ouvrir ce dernier dossier « avec ambition et pragmatisme ». La France souhaite notamment évoquer deux sujets avec ses partenaires du G20. « Il conviendrait de s’interroger sur le fonctionnement même des marchés de dérivés des matières premières. Pourquoi devrions-nous réguler les marchés de dérivés dans le seul domaine financier ? Etendre la régulation aux matières premières est possible et souhaitable », a déclaré Nicolas Sarkozy. Pour les matières premières agricoles, il a cité plusieurs pistes de réflexion : la transparence des marchés, les politiques de stockage et la création par les institutions financières internationales d’outils assurantiels « pour permettre aux pays importateurs de se couvrir contre la volatilité des cours ».