La viande avariée dans le viseur d’Envoyé Spécial
Pour le téléspectateur arrivé en fin de reportage du dernier Envoyé spécial sur France 2, (1/3) tout va pour le mieux. « La France est l’un des pays au monde où le nombre d’intoxications alimentaires est le faible », entend-il. Mais, ceux qui suivent l’émission dans son intégralité déchantent vite. Les journalistes ont remonté les filières de viande impropre à la consommation, et enquêté sur les pratiques frauduleuses de certains fournisseurs et commerçants. Ils nous emmènent chez des distributeurs où l’on sait visiblement « comment donner une nouvelle jeunesse à un rôti faisandé». Une technique « répandue », consiste à changer les étiquettes indiquant la date de péremption de la viande, assurent les reporters. C’est «la remballe». France 2 apporte la preuve de cette pratique dans une enseigne nationale. En caméra cachée, un boucher affirme qu’il y a « 10 à 15 % de remballe ». Le reportage se poursuit à Rungis. Là, le téléspectateur découvre un métier légal, mais risqué : « requin ». Chaque matin, des revendeurs viennent acheter les stocks d’invendus, et qui approchent la date limite de consommation. Tout est alors bon pour écouler la marchandise, sur les marchés les moins regardants. Envoyé spécial est moins loquace sur l’affaire du corned-beef. Le dossier est encore entre les mains de la justice.