La vente directe séduit les Pyrénéens
«L’objectif était d’essayer de créer une démarche collective réunissant des agriculteurs qui commercialisent leurs produits en vente directe, mais aussi un lieu d’échange avec les consommateurs, explique Marianne Charles, animatrice recrutée par le syndicat mixte du Pays des Nestes, dans les Hautes-Pyrénées, pour mener à bien le projet. J’ai tout d’abord rencontré 35 producteurs, avec lesquels nous avons défini, à l’automne dernier, des besoins, des projets et des critères pour les réaliser. Puis en mars, avec l’aide d’un représentant de l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), nous avons créé un groupe de consommateurs. Les premières réunions organisées en direction de la population locale ont réuni 70 personnes. Les gens étaient intéressés par des commandes de produits du terroir, ce qui a également motivé les agriculteurs. »
Renforcer les liens
L’association « Croquez local en Pays de Nestes » a ainsi été créée fin mai. Elle regroupe une quinzaine de producteurs et quelques consommateurs. Sa première opération de communication à destination des habitants du secteur sera une participation aux prochaines rencontres du développement durable d’Ancizan (Hautes-Pyrénées), en juin, où les producteurs tiendront un stand et proposeront à midi des assiettes dégustation de produits locaux.
Parallèlement, les clients intéressés pourront commencer à passer commande. Des jours de livraison seront définis, le lieu de rendez-vous devant être sous la halle de La Barthe de Neste. « L’intérêt est qu’il y ait, à chaque fois, quelques producteurs présents lors de la distribution, afin de renforcer le lien entre producteurs et consommateurs,poursuit Marianne Charles. Si les volumes disponibles sont suffisants, ils pourront aussi vendre aux passants n’ayant pas commandé. »
L’association va éditer une plaquette donnant la liste des adhérents et des produits proposés, ainsi qu’une carte des exploitations. Des bons de commande seront inclus. Un site Internet devrait aussi être créé. Les agriculteurs investis dans la démarche proposent de la viande bovine bio, des légumes, des fromages (vache et brebis), des tisanes, des tourtes, de la charcuterie, du pain bio, du miel… « Mais il y avait de nouveaux venus à la dernière réunion, notamment des producteurs bovins, qui n’ont encore jamais testé la vente directe et qui sont tentés d’essayer », reprend l’animatrice. Quant aux consommateurs, l’association possède déjà un fichier de 70 adresses électroniques, auxquelles elle va pouvoir envoyer des informations.