La Sica Saint-Pol prévoit d’investir 100 millions pour revoir sa logistique
Dans le nord du Finistère, les perturbations logistiques influent de plus en plus sur le niveau d’activité des cinq marchés au cadran hebdomadaires organisés par la Sica Saint-Pol. « Dix marchés par an sont perturbés contre cinq il y a quelques années, faute de camions », explique Pierre Bihan-Poudec, président de la Sica (1 100 fermes adhérentes, 300 000 t de légumes vendus sous marque « Prince de Bretagne »). Aussi la première organisation de producteurs de légumes de plein champ de France vient-elle d’annoncer, à l’occasion de ses cinquante ans, qu’elle va investir près de 100 millions d’euros dans les trois prochaines années pour optimiser toute sa logistique. Le premier chantier portera sur la construction de deux grandes stations de conditionnement de 3 à 4 hectares chacune qui remplaceront, d’ici à deux ans, les huit stations (5 000 à 6 000 m2 chacune) situées au cœur de la zone de production de la Sica, entre Taulé et Plouescat. L’informatisation sera poussée à l’extrême : emballages munis d’une puce RFID, palettisation automatique dès l’achat d’un lot au marché au cadran, etc. « Les transporteurs pourront charger des camions complets (26 palettes), alors qu’ils ne prennent aujourd’hui que cinq palettes par station en moyenne », précise Pierre Bihan-Poudec. Les quinze autres stations de conditionnement de la zone de production de la Sica restent ouvertes, même si « des regroupements sont attendus à l’avenir ». Le second chantier a permis le démarrage de la ligne de transport de fret sur rail Rennes-Lyon, le 17 janvier, avant la création de nouvelles lignes au départ de la Bretagne vers les grands bassins de consommation. Ce dossier est stratégique pour la Sica Saint-Pol qui a pris une part importante du capital de Combiwest, société spécialement constituée, avec Le Gouessant (nutrition animale).