La semaine du goût devient une affaire collective
Seuls 17% des parents se calent sur les goûts de leurs enfants pour l'élaboration des repas. Résultat : 27% des enfants seulement disent se mettre à table car il y a des plats qu'ils aiment au menu. «Manger serait donc avant tout un besoin physiologique qu'un plaisir...», concluent les organisateurs de la semaine du goût aux vues des résultats d'un sondage réalisé par Ifop auprès de 800 parents d'enfants de moins de 15 ans et de 400 enfants âgés de 7 à 10 ans. Le Public Système, nouveau producteur de l'événement initié en 1990 par Jean-Luc Petitrenaud et la Collective du Sucre, justifie l'intérêt de redonner du dynamisme à cette opération qui entame lundi sa 19 e édition. A l'heure où l'équilibre nutritionnel préoccupe de plus en plus les parents (51% des parents le cite comme élément principal de l'élaboration d'un repas), l'éducation au goût sera au programme de plus de 6000 établissements scolaires durant toute la semaine.
CNIEL et Ofimer associés
Cette année, le sucre (Cedal) et la viande (CIV, qui a rejoint le sucre depuis plusieurs années) ne seront pas les seules filières engagées dans la promotion du goût. Elles ont été rejointes par le lait (Cniel) et les produits de la mer (Ofimer). Ces quatre partenaires ont constitué un comité de la semaine du goût pour fixer les orientations de l'événement. On ne pourra plus taxer cette semaine d'être une action de lobbying du sucre. «Un produit ne peut revendiquer à lui seul le goût. On ne peut pas avoir un discours monolithique pour parler du goût, c'est une démarche collective», souligne Laurent Damiens, dircom du Cniel. «L'Ofimer a choisi d'adhérer à cette opération pour développer la connaissance des produits de la pêche et de l'aquaculture et montrer au public que ce sont des produits alimentaires de plaisir», explique de son côté, Véronique Looten, de l'Ofimer. Les fruits et légumes (Interfel) qui ont leur semaine fraîch'attitude seront-ils tentés par cette aventure collective ? Ou préfèreront-ils jouer en solo sur le thème de la nutrition ? L'avenir le dira. Pour Bertrand du Cray, DG délégué du Cedal, «la semaine du goût devrait devenir une cause nationale».