La restauration rapide s’en sort le mieux
La crise financière a eu un impact direct sur l’activité de la restauration commerciale en 2008. C’est ce qui ressort du baromètre NPD Crest sur les tendances de ce marché publié hier. Mais plus que de recul, on peut parler de stagnation. Selon cet indicateur, la fréquentation est en effet restée dans le vert, à +0,3%. Cependant, cette évolution est en net recul sur 2007 (+1,8% par rapport à 2006). Dans le même temps, la dépense moyenne par personne a progressé de 1,5% pour atteindre 6,46€, alors qu’en 2007, la dépense moyenne avait seulement augmenté de 0,7% par rapport à 2006. « Cette hausse de la dépense moyenne a permis de compenser en partie le ralentissement de la fréquentation du marché de la restauration commerciale » commente Christine Tartanson, Directrice Foodservice France chez NPD.
L’analyse de ces chiffres globaux confirme la tendance ébauchée par les résultats des sociétés de restauration « moyen de gamme » et de restauration rapides récemment publiés ; à savoir que des deux principaux circuits de la restauration commerciale, seule la restauration rapide a connu une hausse de la fréquentation (+1,4% de visites) par rapport à 2007. Elle permet à l’ensemble du marché de se maintenir.
La France pas mal lotie
La restauration avec service à table quant à elle accuse un net recul (-2,2% de visites), touchée par la baisse de la fréquentation ressentie à partir du début du second semestre. La fréquentation en restauration rapide se consolide et continue donc de gagner des parts de marché supplémentaires par rapport à la restauration à table. Ainsi, plus de 7 visites sur 10 s’effectuent en restauration rapide, témoigne NPD. Selon le baromètre de cet organisme, la restauration française n’est pas à plaindre en Europe. Sur le continent, seules la France et la Grande-Bretagne ont réussi à maintenir leur fréquentation dans un contexte de crise économique. L’Italie et l’Espagne sont les marchés les plus touchés avec respectivement une baisse des visites de -2,3% et -2,1% par rapport à 2007. Il reste que la tendance récente, en France, n’est guère favorable. La fréquentation a en effet globalement baissé au second semestre.
