La réintroduction de certaines farines animales à l'étude
La Commission européenne finance des recherches visant à déterminer si certaines farines animales, à base de porc et de poulet, peuvent être réintroduites dans l’alimentation des animaux d’élevage, une pratique bannie en 2000 dans l’UE pour cause d’ESB. « Oui, de la recherche est subventionnée dans ce domaine », a indiqué vendredi le porte-parole de la Commission européenne en charge de la santé, Philip Tod, en confirmant une information parue dans le quotidien britannique The Times. Il a néanmoins précisé que « l’interdiction de cannibalisme » ne serait pas modifiée. « Il n’est pas question non plus de mettre fin à l’interdiction de nourrir des animaux avec des restes de ruminants » (bovins, ovins), a-t-il stipulé. Selon le Times, l’UE dépense 1,7 M EUR dans des études qui pourraient permettre d’introduire des restes de porc et de poulet dans les aliments pour animaux. Le porte-parole a rappelé une position de la Commission formulée en 2005 : « si certaines conditions sont remplies à l’avenir -ce qui n’est pas le cas actuellement- on pourra envisager l’alimentation croisée, par exemple à base de porc pour les poulets ou à base de poulet pour les porcs ». La condition sine qua non est de développer des tests permettant de détecter la présence de protéines animales spécifiques dans des farines animales, même si elles ont été chauffées à 133 degrés, a-t-il stipulé. « A ce stade, des tests d’une telle fiabilité n’existent pas », a toutefois ajouté M. Tod. Les recherches sont chapeautées par un laboratoire belge, en coordination avec d’autres laboratoires européens. L’UE avait interdit en décembre 2000 l’utilisation des farines carnées dans l’alimentation des animaux d’élevage, après des semaines d’atermoiements sur les meilleurs moyens de lutter contre la crise de la vache folle.