La récolte de cerises s'annonce meilleure que prévue
La campagne cerises sera lancée ce vendredi 16 mai, à l’occasion du Salon des Saveurs et des Plaisirs Gourmands, espace Champerret à Paris. Sur le terrain, la récolte a commencé et va monter en puissance dès cette semaine. Mais l’ambiance n’est pas au pessimisme que pouvaient laisser supposer les gels d’avril. « La qualité est bonne, indique Nicolas Benz, président de la section nationale cerises, le calibre correct. La récolte a débuté dans le Gard pour les variétés précoces, suivi du Ventoux qui démarre cette semaine. En ce qui concerne les volumes, nous sommes à 70 % d’une récolte normale. Mais il faut savoir qu’en cerise, le potentiel ne s’exprime jamais totalement. Par ailleurs, contrairement à ce qui avait été annoncé en avril, nous serons sur des volumes supérieurs de 30 % à l’année dernière où 32 000 tonnes avaient été récoltées. Les indicateurs sont donc favorables et je regrette que l’on ait donné la parole qu’aux producteurs malheureusement affectés par le gel. Il est temps de dire et d’affirmer que nous aurons des cerises cette campagne ». Sur le calendrier de commercialisation, les collisions entre régions de production devraient être moins importantes que certaines années : les zones précoces sont en avance, les Monts du Lyonnais plus tardifs qu’à l’ordinaire, ce qui devrait fluidifier l’écoulement. La section nationale a donc décidé de communiquer pour booster la campagne de commercialisation, d’autant plus que l’an dernier, en raison de la rareté de la cerise, la consommation a accusé un net recul : à peine un foyer sur quatre a acheté de la cerise, en quantité moins importante (1,9 kg contre 2,2 sur la moyenne quinquennale) et moins fréquemment (2,7 actes d’achat contre 3,1 en moyenne).
Des UVC pour stimuler la consommation
Des partenariats sont établis avec les détaillants (dépliants d’informations clients), avec les hypers et le supers (envois de données économiques aux chefs de rayon, données consommateurs, mise à disposition de données pour la communication enseigne etc). L'autre levier pour accroître la consommation est la segmentation sous la forme d’une unité consommateur. « Nous savons qu’une partie des consommateurs ne fréquente pas le rayon F & L. L’idée est donc de faire sortir la cerise de ce rayon pour la proposer dans un autre univers », précise Nicolas Benz. La SN vise principalement le rayon snacking où seront proposées des UVC de 125 grammes, un concept travaillé par le CTILF et la Sica Edelweiss (Carpentras). « C’est un concept qui va dans le sens du vent et qui devrait exploser commercialement sous peu. Les premières UVC seront proposées dans une quinzaine de jours car nous devons attendre l’arrivée à maturité de cerises supportant sans dommage l’équeutage », poursuit son président. L’UVC est également travaillée par le Domaine expérimental La Tapy qui testera cette année un nouveau packaging, et la Sopexa qui propose une barquette carton aux détaillants. Enfin, la dernière piste de la diversification est la création d’une gamme de cerises bicolores. Mais si la demande commerciale est active, la production semble plus réticence à s’ouvrir à ce nouveau créneau.