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La rareté de l’offre comme dénominateur commun

Aussi bien en vaches de type industriel, qu’en réformes allaitantes de gamme secondaire, ou en veau de boucherie, la configuration du marché est marquée par la modestie des apports. Cette situation garantit une grande fermeté des cours.

Tour d'horizon sur le marché bovin. Ce sont toujours les réformes laitières qui tiennent le haut du pavé.

Recherchées par les abattoirs, et faiblement disponibles, leurs cours sur les différentes marchés en vif continuent de progresser. Plusieurs facteurs expliquent cette rareté de l'offre : travaux aux champs, nouvelle campagne laitière, repli structurel du troupeau... Pour le moment, les vaches des pays de l'Est (de la Pologne notamment) ne viennent pas combler le creux de disponibilités. Les hausses sont particulièrement marquées dans l'Est du territoire, où le manque de bêtes est plus flagrant.

En ce qui concerne les réformes allaitantes de gamme secondaire, la conjoncture diffère selon la région. Dans l'Ouest, le commerce ralentit quelque peu, et les abatteurs tentent de faire pression sur les prix, sans succès pour le moment. Leurs marges commerciales sont en effet réduites car la consommation, par ce temps froid, n'est pas présente. Le prix des avants est bas sur le Min de Rungis. Dans l'Est, en revanche, cette catégorie de bétail est recherchée, car elle est, comme le type industriel, peu disponible.

Enfin, dans les très bonnes femelles bouchères, les acheteurs sont prudents et n'affichent pas de besoin particulier. Les prix sont reconduits mais dans une ambiance calme.

Le jeune bovin traverse une période difficile. Le marché italien étant particulièrement peu demandeur, une grande quantité d'animaux se retrouve sur le marché intérieur. C'est la saturation. Les prix baissent, et malgré cela, l'offre des grandes surfaces n'a pas basculé sur ce type de marchandise, qui va pourtant devenir plus intéressant que la vache.

Le maigre, dans la mouvance de la viande Le marché du maigre est un bon reflet de ce qui se passe en viande. Ainsi, les bêtes destinées à l'herbage, surtout les vaches maigres, bénéficient d'un courant de ventes actif. La météo pluvieuse est de surcroît favorable à la pousse de l'herbe. Pour les broutards, la conjoncture est plus instable. Temporairement, une légère restriction de l'offre (liée à la mise à l'herbe d'une grande partie des sujets) permet un raffermissement du marché. L'Italie ainsi que l'Espagne se montrent un peu plus actives dans leurs achats, contrairement à ce qui se passe en JB. L'équilibre reste précaire.

Enfin, en veaux de huit jours, les cours ne cessent de progresser. En engraissement, conséquence de la canicule estivale, les disponibilités sont réduites, et devraient le rester encore quelques semaines. Dans ces conditions, les acheteurs n'ont pas d'autre choix que de concéder des hausses de prix. En élevage, c'est la même physionomie de marché. Même les sujets non buveurs ou passés d'âge trouvent acheteur facilement. Devant la parcimonie de l'offre, les acheteurs n'effectuent pas un tri sévère.

Face à des niveaux de prix élevés, les engraisseurs ne peuvent que se réjouir de la bonne tenue du veau de boucherie... Comme ailleurs, l'offre est loin d'être excédentaire et le marché se caractérise par la fluidité des échanges. Les prix sont très fermes, depuis de nombreuses semaines.

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