La production d’aliments du bétail toujours stable
Pour les 8 premiers mois de l’année, la production française d’aliments du bétail a atteint, selon les chiffres, encore provisoires, du Syncopac et du Snia, 13,9 Mt. C’est un chiffre quasi similaire (+ 0,5 %) à celui de la période équivalente de 2003, mais avec des évolutions différentes selon les catégories d’aliments. En août, on enregistre une progression de 2,7 % qui résulte essentiellement de 2 jours travaillés en plus par rapport à 2003. Cette hausse ponctuelle ne contredit donc pas les perspectives de baisse des fabrications émises par la plupart des observateurs pour l’année en cours. Notamment, la baisse prévue des aliments bovins est nettement amorcée en août (-7,4 %) par rapport à l’an dernier. Sur le seul mois d’août, et toujours en tenant compte du nombre de jours travaillés, l’aliment porc affiche une progression de 3,2 % et l’aliment volaille, de 5,9 % grâce aux spécialités dindes et pondeuses. Sur les 8 premiers mois de l’année, la production d’aliments composés reste stable (+0,5%) avec un aliment bovins encore supérieur de 2,5 % à celui de la période correspondante de l’an dernier, une progression de 0,7 % pour la volaille et une baisse de 1,1 % pour le porc.
Sur les 13,9 Mt d’aliments produits pendant les 8 premiers mois de l’année, la Bretagne intervient pour 6 Mt, c’est-à-dire qu’elle partage la stabilité enregistrée au niveau national. Sa production d’aliments porcs est stabilisée, celle d’aliments bovins en baisse étant compensée par la hausse des aliments pour dindes et palmipèdes.
L’Ouest se maintient
La deuxième grande région d’élevage, donc de production d’aliments, les Pays de la Loire, ont produit 2, 28 Mt pour les 2 premiers tiers de l’année, soit une baisse globale de 1 %, conservant une croissance de 6,4 % en bovins mais reculant de 3,6 % en aliments porcs et de près de 3 % en volailles. Les responsables professionnels soulignent que dans les régions du Centre et de l’Est, plus spécialisées en élevage de ruminants, le retour à des conditions climatiques normales après la sécheresse a eu plus d’impact sur la production des aliments bovins bien que l’orientation reste encore positive. Mais on devrait assister à un reversement de tendance dans les prochains mois. Par ailleurs, ces régions moins spécialisées que l’ouest dans l’élevage porcin enregistrent une sensible baisse d’activité (-3 %) en aliments porcs.