La production d’aliment du bétail s'essouffle
La campagne 2007-2008 en alimentation animale s'achève sur une note négative. Sur le mois de juin, la production française d'aliments composés affiche une quasi-stabilité, à -0,4 % en glissement annuel. Plusieurs indicateurs s'enfoncent dans le rouge, confirmant le revirement de tendance amorcé en mai. Les chiffres SNIA/ Coop de France Nutrition Animale montrent un recul des aliments porcs (-1 %), sensible en porcelets (-3,2 %) et truies (-4,5 %). En volaille (-2,6 %), les baisses observées en poulets et dindes s'accentuent (respectivement -5,2 % et -6,1 %). De même pour les aliments lapins (-13,5 %), qui accusent un fort recul depuis trois mois. La progression des aliments vaches laitières s'est légèrement ralentie (+13,1 %), les autres aliments bovins subissant une diminution (-4,8 %) pour le deuxième mois consécutif.
Sur le plan régional, Nord Picardie a baissé en juin d'environ 8 % et le quart Sud Est de près de 13 %, en raison de la forte chute d'activité en volailles. A l'inverse, Bourgogne Franche-Comté et Ile-de-France Centre progressent de 11 et 13 %. Les autres régions sont toutes proches de l'équilibre.
Croissance en lait
Sur les six premiers mois de l'année 2008, l'activité globale, en hausse de 5 % par rapport à la même période de 2007, reste marquée par l'augmentation de 26,6 % des aliments vaches laitières. Les aliments porcs voient leur progression ramenée à 1 % contre 4,3 % lors du semestre précédent, avec des aliments porcelets et truies désormais en baisse de 1 %. En volailles, globalement en augmentation de 1 %, les aliments poulets de chair sont passés dans le rouge (-0,9 %) ; la baisse d'activité s'atténue en dindes, mais s'accentue en pintades (- 9,8 %). Quant aux aliments lapins, en progression de 3 % au deuxième semestre 2007, ils subissent sur le premier semestre 2008 un recul de 7 %.
Pour l'ensemble de la campagne 2007-2008, la croissance des fabrications atteint 5 %, représentant un peu plus d'un million de tonnes. Ces résultats restent toutefois à affiner en intégrant l'activité des entreprises de moins de 30 000 tonnes/an.