La pomme Juliet prend des couleurs
Après 120 tonnes en 2004-2005, la récolte de Juliet devrait atteindre 200 t cette année. Une réussite pour cette pomme Bio bicolore et d'aspect rustique (fruit assez gros et un peu aplati), cultivée par une cinquantaine de producteurs. « Je reste persuadé qu'il est nécessaire de proposer des produits différenciant. Cette année, la commercialisation s'arrêtera faute de marchandise plutôt que de combattants. C'est bon signe » explique Jean Paul Touchard, secrétaire de l'association « Les amis de Juliet ».
Créée en mai 2005, elle regroupe trois metteurs en marché, « et sa structuration n'est pas finie ». Les pépinières Escande, propriétaires de la variété au niveau mondial (et qui sont également à la tête de l'association) ont choisi de ne pas autoriser la Juliet aux producteurs qui ne font que de l'agriculture conventionnelle. Malgré ce choix, les projections de volume tablent déjà sur 1 500 tonnes à l'horizon 2010, un certain nombre d'exploitations étant en cours de conversion AB (Agriculture Biologique).
La valorisation est plus que correcte dans un secteur de la pomme déprimé et fortement attaqué par les importations, avec un prix départ station échelonné entre 1,4 et 1,5 euros le kilo. Commercialisée uniquement en produit frais, la Juliet possède des qualités encore inexploitées, avec un indice Brix avoisinant voire dépassant les 15 ou 16. De quoi intéresser les fabricants de compotes. En attendant cette éventuelle diversification, les consommateurs pourront trouver Juliet jusqu'au mois de mai, une saisonnalité courte qui renforce l'attrait pour cette pomme bio.