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La pomme du Limousin cherche ses cueilleurs

Le manque de personnel reste d’actualité à quelques jours du début de la récolte.

Plus de 700 emplois saisonniers sont à pourvoir dans les vergers entre Corrèze et Haute Vienne. Alors que la récolte, qui commence officiellement le 11 septembre, s’annonce excellente, avec plus de 110 000 tonnes espérées rien que pour la seule AOC Golden d’altitude, les pomiculteurs connaissent des difficultés d’embauche.

« Au total, il faudrait 5 000 personnes, explique Béatrice Chauffaille, responsable de la coopérative Perlim de Saint Aulaire (19). Le problème devient récurrent au fil des ans, et s’amplifie à chaque récolte en grande partie à cause des conditions d’hébergement». C’est bien là que le bât blesse. Il y a quelques années encore, les cueilleurs étaient logés chez le propriétaire du verger dans des conditions parfois extrêmes, dormant dans le foin des granges.

Un grave problème de logement

Cette époque est aujourd’hui révolue, pour cause de réglementation et de mise aux normes, obligeant le récoltant à mettre à disposition des gîtes adaptés. « Cela coûte très cher, souligne la dirigeante, et ces gîtes restent ensuite inoccupés une grande partie de l’année. Tous les adhérents de notre coopérative n’ont pas obligatoirement les moyens de se lancer dans des programmes immobiliers. Pour cette saison, tous les gîtes existants sont déjà retenus, et les récolteurs devront donc se débrouiller par eux-mêmes ».

Autre point d’achoppement, la difficulté du métier – on cueille par tous temps, ramassant des pommes qui s’entassent dans de lourdes caisses – qui exige de la part du cueilleur une certaine condition physique et une bonne santé. Conscients du problème, les professionnels et les pouvoirs publics ont mis en place des solutions, notamment en matière de transport vers les vergers, et proposent même des approches pédagogiques de leur métier avec des possibilités de recrutement futur. Mais les chiffres sont là, avec des ANPE locales en recherche désespérée de candidats. Ces derniers sont payés 8,25 € bruts de l’heure ce qui fait à peu près 1 000 € pour la campagne prévue pour durer trois semaines.

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