La nutrition animale vise le « durable »
Trois cents usines en France qui assurent la production d’environs 22 millions de tonnes d’aliments pour animaux : c’est autant de matières premières à transporter, à broyer, mélanger, mettre en forme et livrer sur l’ensemble du territoire... La tradition de mise en commun de moyens est ancienne avec le lancement d’un centre technique spécifique et financé par les fabricants dès les années 80 à Nantes. Tecaliman, s’est donc intéressé très tôt à la consommation énergétique des usines.
Cette dernière fait l’objet depuis une vingtaine d’années d’un travail en commun de ses adhérents, au sein de son club énergie avec des diagnostics et un suivi des consommations comparé de façon régulière et anonyme à celle des confrères.
Se basant sur cette antériorité, le secteur de la nutrition animale structure aujourd’hui sa réflexion sur son rôle et ses apports en matières de développement durable. Soutenu par les trois syndicats représentatifs (Afca-Cial, Coop de France Nutrition animale et le Snia), Tecaliman y consacre son symposium annuel, le 5 mars prochain à la Cité des Congrès de Nantes. Au-delà des questions purement technologique (énergie, freintes… dans les usines), la journée abordera la question des transports et, plus largement, la place de l’alimentation animale, un des éléments clé du développement durable en élevage. Elle intervient en effet comme client des productions végétales (impact sur l’environnement, aménagement du territoire, importations…), en tant que valorisation des co-produits industriels des IAA, et comme fournisseurs de produits dont l’impact environnemental peut être modulé grâce à la formulation (rejets en phosphore régulé par l’utilisation de phytases par exemple).