« La nouveauté, c’est la traçabilité en aval»
La mise en place du règlement européen sur la traçabilité constitue un enjeu important aussi pour les fournisseurs de services et d’outils aux IAA. Nous avons interrogé à ce sujet la société SGS, l’une des plus grandes sociétés de certification et d’analyse . Tanguy de Parcevaux, directeur du département produits agroalimentaires et Antoine Sailly expert technique de SGS nous ont donné leurs réponses.
Les Marchés : L’entrée en vigueur de la réglementation européenne sur la traçabilité au 1er janvier 2005 va-t-elle accroître la demande en services auprès des organismes certificateurs ? Si oui, dans quels domaines en particulier : l’audit, la certification, l’analyse ?
Une caution en tierce partie sera nécessaire pour valider la mise en place d’un système de traçabilité. On distinguera 3 niveaux : la maîtrise des intrants, la maîtrise en cours de fabrication (traçabilité in situ), la maîtrise des sortants. La nouveauté se situera dans la traçabilité aval, à ce jour, encore peu développée.
LM : Quels secteurs alimentaires vous paraissent les plus en retard ou en avance dans le domaine de la traçabilité ?
Les secteurs les moins avancés sont ceux des céréales, des poissons, des vins et spiritueux et des fruits et légumes (pour ce qui concerne la traçabilité aval). Quant aux secteurs en avance dans ce domaine, ce sont ceux du lait, de la viande et des ovoproduits.
LM : Quels investissements moyens cette réglementation va- t-elle impliquer pour une PME de l’agroalimentaire ?
Les surcoûts relatifs à une telle réglementation se situeront essentiellement au niveau de la mise en place d’outils permettant d’assurer la traçabilité aval des produits.
En effet la majorité des petites et moyennes entreprises ont déjà une certaine maîtrise de leurs intrants et de leur traçabilité interne.