La Normandie cultive ses démarches de qualité
Les actions d’Irqua Normandie sont multiples : promotion des produits, appui et expertise vers les projets qualité, sensibilisation, information et formation des opérateurs et gestion de la marque « Gourmandie ». Depuis sa création en 2000, 171 projets qualité ou communication ont été expertisés avec un résultat de 151 avis favorables, dont 20 en 2007. Le coût moyen de ces projets qualité ou communication est de 15 214 euros par projet. Également dans les missions de l’institut, le site internet, rénové récemment qui a accueilli 50 000 consultations en 2007. L’ensemble de ces projets a porté en 2007 sur l’appui technique qualité, sur les démarches qualité, sur des projets collectifs, sur des projets AOC en cours et environ la moitié de ces appuis ont concerné les produits sous signes officiels de qualité.
Une marque collective qui attire
La création de la marque collective « Bienvenue en Gourmandie » remporte un succès mérité, l’adhésion à cette marque reposant sur trois critères : origine, qualité et saveur. À ce jour, 306 produits normands émanant de 77 entreprises ont été agréés dont 44 en 2007, l’ensemble de ces produits étant contrôlé par un organisme de contrôle indépendant. L’objectif est de faire connaître ces produits portant les atouts essentiels de la Normandie aux diverses cibles de la restauration tant commerciale que collective et de la distribution. Ainsi, des opérations commerciales ont lieu régulièrement avec des enseignes telles Système U, Intermarché, Leclerc, Champion, Auchan et Carrefour. « De par son implication dans la dynamique Qualité régionale, la marque Gourmandie se révèle comme un véritable outil de développement économique pour l’ensemble de l’agroalimentaire normand, avec un positionnement naturel en faveur du développement durable,a précisé Didier Lefebvre, président de l’Institut. Aujourd’hui nulle autre initiative ne rassemble un tel nombre d’entreprises autour d’une éthique portant les valeurs de la Normandie. »
Pouvoir d’achat
Lors de l’assemblée générale, le Credoc avait été convié à donner les résultats d’une mise en commun de certaines données sur le comportement et l’attitude alimentaire en France ainsi que la perception des signes officiels de qualité. Avec un ralentissement du pouvoir d’achat, la part du budget alimentaire est passée au-dessous de la barre des 14 %. C’est le poste qui a baissé le plus au sein de l’économie des ménages. Concernant la qualité des produits, ce sont les mots « goût », « prix », « fraîcheur » qui arrivent en premier viennent en premier et ils sont 96 % à considérer que c’est un achat antérieur qui a conditionné leur avis.
Mais en une année, « l’avantage santé » gagne 20 points. Les signes de qualité arrivent en quatrième position après l’environnement et le bien être animal, l’avantage santé et l’achat antérieur. La préoccupation environnementale est donc très forte. C’est dans la volaille (58,9 %) et la boucherie (57,8 %) que les consommateurs seraient le plus prêt à payer plus cher en cas de signes de qualité.
Un sondage aux résultats très surprenants
Lorsque les consommateurs interrogés font confiance à un signe officiel, c’est d’abord à l’AOC qu’ils l’accordent (85,8 %), ensuite au label (82,8 %) puis à l’AB à 65,6 % et enfin à une mention valorisante (fermier, produit à la ferme, montagne, vin de pays) pour 61,4 %. Enfin, ils sont 94,5 % à connaître les mentions valorisantes, 94 % l’AOC, 91,8 % le Label Rouge et 86,5 % la mention AB. Ces chiffres paraissent étonnants et imprévus, compte tenu des enquêtes précédentes.
« Permettez-moi de revenir sur l’analyse du Credoc. Elle met en évidence que le consommateur se détourne des SIQO dans son acte d’achat et ce, surtout chez les jeunes consommateurs. Par contre, l’origine du produit reste un argument déterminant. Si les AOC ne sont pas associées à l’origine dans l’esprit du consommateur, il y a bien sûr un hiatus », a conclu Didier Lefebvre.