La meunerie pour une régulation du marché des céréales
Lors de la convention de l’ANMF (Association nationale de la meunerie française) réunie vendredi à Beaune, son président, Joseph Nicot a exprimé les grandes préoccupations de la profession devant la hausse du prix du blé et de l’extrême volatilité de son marché « qui ont des conséquences très préjudiciables pour les entreprises meunières tant en ce qui concerne les conditions de couverture en matières premières et leur financement, que leurs résultats d’exploitation ». La meunerie, premier débouché intérieur pour le blé français (5,6 Mt écrasées l’an dernier, soit 18 % de la production), subit du fait de cette conjoncture céréalière, un coût supplémentaire de production de 300 millions d’euros pour un chiffre d’affaires, en 2011, de 2,11 milliards d’euros. Si la meunerie, ne peut guère s’opposer à la montée des prix des céréales dans un contexte international haussier, elle défend, comme l’ensemble de la filière, le recours à une régulation des marchés en proposant en premier lieu, des freins à la spéculation, cause d’une excessive volatilité. Entre autres en connaissant mieux les positions ouvertes par catégorie d’opérateurs sur les marchés financiers, elle prône de renforcer la surveillance et le contrôle. Enfin, la création de stocks de réserve constituerait un outil concret de gestion du marché européen des céréales.