La meunerie française s’inquiète de l’offre en blés panifiables
Le paysage variétal des blés évolue d’année en année, mais pas dans le bon sens, estime Bernard Valluis, le président délégué de l’Association française de la meunerie française. De 80 % en 2007, la part des blés panifiables supérieurs est passée à 68 % en 2012. Le relais a été pris par des variétés de blés panifiables plus productifs, certes inscrits comme tels au catalogue officiel par le comité technique permanent de la sélection, mais qui ne répondent pas aux critères de la meunerie. Leur part a quasiment doublé depuis 2006 en passant de 12 % à 23 % des variétés ensemencés. Bernard Valluis souhaiterait que la culture des variétés recommandées par la meunerie française (VRM) soit davantage privilégiée. Et ce d’autant plus que les agriculteurs ne sont pas en manque : la liste des VRM s’élargit d’année en année. En 2012, elle en a ajouté cinq dans la catégorie des blés panifiables, une pour les blés de force et deux pour les blés biologiques. Le message s’adresse également aux organismes collecteurs de céréales. La meunerie établit des listes de variétés utilisables en mélange qui sont prescrites pour les allotements et qui sont destinées à être utilisées dans le cadre des contrats d’approvisionnement des moulins. Il arrive souvent que les lots ne respectent pas le cahier des charges avec la présence de variétés non-inscrites qui peuvent entraîner le déclassement des lots.