La mention de l’origine devient obligatoire
Le règlement publié le 7 mars dernier au Journal officiel de l’Union européenne est loin d’être anodin : par huile d’olive « vierge et vierge extra », on entend l’ensemble des huiles d’olives entrant dans la consommation humaine. Cette nouvelle réglementation a été mise en place à la demande de l’Italie, la France ayant voté en faveur de la demande de nos voisins.
Le texte prévoit deux changements principaux. Le premier concerne l’origine des huiles, selon qu’elles viennent de la communauté européenne ou des pays tiers.
Quatre cas sont envisagés :
- Si l’huile provient d’un seul pays de la communauté, elle doit en mentionner l’origine.
- Si l’huile vient d’un Etat de la communauté et est mélangée à d’autres venant de pays tiers, la mention qui devra figurer est : « mélange d’huile d’olives communautaires et extra-communautaires ».
- Si l’huile provient d’un pays tiers, la mention sera : huile non communautaire.
- Enfin, si l’huile provient de plusieurs états de la communauté, elle devra porter la mention mélange d’huiles communautaires.
Les « allégations » encadrées
L’autre changement important concerne les allégations organoleptiques portées sur les bouteilles telles que fruité, amer ou piquant. Ces allégations devront être reprécisées et ne pourront être mentionnées sur les étiquetages que si elles font l’objet d’une sorte d’analyse sensorielle réalisée par un panel test officiel.
Les AOP et les IGP ont bien entendu le droit de porter la mention de leur origine exacte, sous réserve qu’elle ait été entérinée et enregistrée par la Commission européenne. « Nous avons été dans le sens de la proposition italienne. La question qu’il faut se poser est celle de l’efficacité du système, réfléchit Olivier Nasles, président de l’AFIDOL. Cela clarifie un peu les choses, mais il est trop tôt pour en mesurer les conséquences. Nous ne pourrons en tirer une conclusion réelle sur la perversité ou l’efficacité que lorsque le système aura fonctionné pendant 2 ou 3 ans. D’ici là, il faut observer».